Montagne mythique concernant le Déluge… montagne géographiquement ambiguë aussi, située en territoire turc elle attire le regard de l’Arménie qui se love autour d’elle. L’histoire du Déluge représente un certain échec de la création, deux moments de la chrétienté après l’éviction d’Adam du paradis terrestre, le Déluge, solution radicale de destruction, Noël, l’espoir retrouvé. J’ai eu le plaisir de répondre à la proposition de la Nativité dans le cadre du Madrigal de Provence également conduit par Sébastien Boin à travers la proposition « Erd’Weihnachten », « Noël de Terre » qui retrace la lente ascension depuis l’éviction du Paradis jusqu’à la venue du Christ, base de la chrétienté. Présentement, Ararat procède d’une déroulement analogue, en s’appuyant sur les débuts houleux de l’humanité jusqu’à la décision divine de noyer tout cela « Siot o Lot! »…

Noé, saturé de l’espace aquatique de ce triste environnement, planta la vigne, dès le retour à la normale, et bien entendu, retrouva l’esprit de la fête au moment des vendanges. Cette proposition ne manque pas d’actualité au vu des dispositions politiques, sociales et écologiques de la planète en raison de la prédation humaine liée à l’addiction incontrôlable à l’argent par la suprématie de la logique imposée par le monde de la finance, peu enclin à quelque disposition humanitaire, sur la planète. Il y eut aussi Sodome et Gomorrhe comme effet destructeur divin sur une humanité exclusivement liée à « l’avoir ». Le mythe ne vieillit donc guerre… à choisir, ici, entre l’eau et le vin… à l’humain de prendre les bonnes options à long terme et ce n’est pas gagné…