Die Puppenkavalier

Année de composition
2010
Durée
64 minutes
genre
Instrumentale
Effectif
Ensemble instrumental [10 musiciens] : Flûte (aussi piccolo et Kazou), clarinette en mib (aussi clarinette basse en sib et kazou), basson (aussi kazou), trompette en ut (sourdines velvet, harmon et plunger) (aussi appeau et kazou), 2 percussionnistes, guitare électrique (slide, distortion (aussi crécelle), accordéon (aussi crécelle), violon et contrebasse

Die Puppe (1919) est un chef-d’œuvre d’Ernst Lubitsch pour lequel le tchèque Martin Smolka composa en 2010 son Puppenkavalier. Le musicien, auteur de plusieurs partitions pour le cinéma, y témoigne de l’émerveillement suscité par ce film, dont la magie burlesque doit beaucoup au talent d’Ossi Oswalda, comédienne star du muet (elle ne tourna que deux films parlants), en charge ici d’un rôle virtuose.

 

Le scénario co-écrit par Ernst Lubitsch et Hanns Kräly (à qui le premier doit d’avoir rencontré Oswalda) est une adaptation d’un opéra-comique français d’Edmond Audran (La Poupée, 1896) dont le livret, signé Maurice Ordonneau et tôt traduit en allemand, s’abreuve lui-même à des sources germaniques – Der Sandmann (L’Homme au Sable) de E.T.A. Hoffmann, qui inspirera également à Jules Barbier le livret du premier acte des Contes d’Hoffmann d’Offenbach.

Die Puppe met en scène l’histoire de Lancelot qui, enjoint à se marier par son oncle mais effrayé par les femmes, court se réfugier dans un monastère. Mais les moines apprennent le montant de la dot : 300.000 marks. Cupides, ils exhortent Lancelot à donner le change en épousant une marionnette. Le falot jeune homme se précipite alors chez le marionnettiste Hilarius. Ce dernier lui propose l’automate qu’il vient justement de fabriquer à l’effigie de sa fille Ossi… sans réaliser que le jouet, cassé par son assistant, a été remplacé par la véritable Ossi. C’est donc avec une jeune fille mimant un automate que Lancelot repart de la boutique…

 

Le film regorge de trouvailles comiques, poétiques et filmiques flirtant parfois avec le surréalisme. Il sera d’ailleurs considéré par Lubitsch comme l’un « des plus imaginatifs » qu’il ait jamais réalisés. Son inventivité, sa tendresse comme la place qu’il laisse au son et à la musique ne pouvaient qu’inspirer un compositeur comme Smolka, dans un effectif de chambre original juxtaposant des instruments « classiques » à la guitare électrique ou à l’accordéon.

Création mondiale
Le 10 avril 2010 | Nürnberg, Allemagne
Éditeur
Breitkopf und Härtel

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