INTERVENTIONS EN MILIEU SCOLAIRE

© OPHÉLIE ESTRAND

L’Ensemble C Barré, au-delà de la production et la diffusion de concerts et de spectacles, consacre une partie importante de son activité à des actions d’éducation artistique et culturelle d’envergure.

Soutenu par la Ville de Marseille, la Mairie de secteur des XIIIe et XIVe arrondissements, la SACEM et par l’association nationale « Orchestre à l’École », l’Ensemble C Barré s’associe à l’école élémentaire Busserine (XIVe arrond.) pour créer dès la rentrée scolaire 2021-2022 un Orchestre à l’École qu’il accompagnera durant un cycle de trois ans (CE2, CM1, CM2).

Pour l’Ensemble C Barré, cette volonté de porter ce projet d’Orchestre à l’École s’inscrit dans le prolongement d’une implantation forte dans le territoire du Grand St-Barthélémy, avec les projets Météoriques [2016-2018], Galéjades [2018-2019] et Ballade des Monstres Perdus [2019-2021] en partenariat avec le collège Pythéas [écriture du livret et mise en musique] et les écoles Busserine, Vayssière I et II [aux côtés des classes de 6e, interprétation des chants de la comédie musicale par les écoliers de CE2, CM1 ou CM2 sur la scène du ZEF en 2018-2019 avec l’appui d’étudiants DUMIstes du CFMI].

Conçu pour s’adapter au territoire abordé, répondre à ses problématiques et valoriser ses spécificités, le dispositif Orchestre à l’École se fonde sur la collaboration de l’Education nationale et d’un ensemble musical dédié à la création portant des projets d’éducation artistique et culturels.

Pour l’orchestre de la Busserine, un répertoire commandé pour l’occasion empruntera conjointement aux traditions familiales des élèves, aux univers musicaux propres à ces derniers, et au répertoire qui fait la spécificité de l’Ensemble.

Il semble important que les élèves pratiquent des styles de musique variés. Tout au long du cycle de trois ans seront proposés des compositions originales et des arrangements parcourant le domaine de la chanson autant que de la musique traditionnelle, de la musique classique et contemporain, dans une approche volontairement large et inclusive.

Les compositions et arrangements seront adaptés à l’évolution progressive de la maîtrise musicale et instrumentale des élèves.

Soutenu par le Conseil Général des Bouches du Rhône, la DRAC PACA, la Ville de Marseille, la SACEM et l’association « Orchestre à l’École », l’Ensemble C Barré et Prodig’art s’associent à l’école primaire Saint Just Centre 1 (13ème arrt.) et au collège Alexandre Dumas (14ème arrt.) pour créer dès la rentrée scolaire 2015-2016 un orchestre à l’école qu’il accompagnera durant un cycle de trois ans (CM1, CM2 et 6ème).

L ‘école élémentaire publique Saint Just Centre 1 accueille les élèves de cycle 3 du quartier Saint Just (13e arrondissement de Marseille). La plupart de ces élèves entrent ensuite au collège Alexandre Dumas. Le collège Alexandre Dumas est situé dans les «Quartiers Nord», à l’intersection des 3e, 4e, 13e et 14e arrondissements de Marseille, quartiers majoritairement défavorisés.

Les deux établissements sont depuis plusieurs années en dispositif ECLAIR et passeront à la rentrée 2015 en REP+. Depuis longtemps, les deux équipes réalisent un très fort travail de liaison en réseau ainsi de nombreux projets inter-degrés ont vu et voient encore le jour.

Pour la rentrée 2015, en lien avec la nouvelle définition du cycle 3 des apprentissages fondamentaux qui regroupe désormais CM1, CM2 et 6e de collège, la directrice de l’école (Annie Biesmans) et le principal du collège (Guillaume Longuet) ont souhaité initier un projet de classe orchestre qui serait une nouvelle passerelle entre leurs établissements, les élèves démarrant cette activité en CM1 pour la poursuivre jusqu’en 6e.

Le projet des Petits Violons des Calanques est mené en partenariat entre le CIQ Les Hauts de Mazargues La Cayolle et l’Ensemble C Barré. Les deux structures se sont associées en 2018 dans le but de mettre en œuvre une collaboration artistique et pédagogique autour la pratique instrumentale à l’école et de la création musicale. Le projet s’inscrit dans le contexte local du quartier de la Cayolle au sud de Marseille, qui fait partie des quartiers majoritairement défavorisés. L’action vise à initier et à former à la pratique instrumentale et orchestrale des écoliers afin de les guider dans l’apprentissage musical, de les sensibiliser au métier d’artiste et de favoriser des échanges et rencontres avec d’autres personnes et cultures.

Dans ce cadre, les 24 apprentis musiciens suivent des pratiques de violon hebdomadaire avec Joël Chouquet, professeur de musique et Chantal Renaud, ancienne directrice de l’école des Calanques et aujourd’hui répétitrice bénévole des Petits Violons.
L’engagement volontaire des enfants et leur passion pour la pratique instrumentale leur permet la création d’un véritable lien social, intergénérationnel et intercommunautaire.

La participation aux projets de création de C Barré permet un accès à des projets musicaux de grande envergure sur d’autres territoires et favorise la rencontre avec d’autres établissements scolaires marseillais et les artistes professionnels de l’Ensemble.

Ce projet a bénéficié du soutien de Logirem, l’ANRU, la Ville de Marseille, les membres du Ciq, les entreprises locales, le GMEM, l’Opéra de Marseille, le Festival de Jazz de Marseille, le Théâtre du Centaure, le Parc National des Calanques, l’observatoire des Quartiers Sud et les associations du Quartier.

Dans le cadre du dispositif «In Situ», mis en place par le Conseil Général de Seine-Saint-Denis, C Barré a été accueilli en résidence au sein du collège Pierre Brossolette de Bondy pour monter son spectacle El Niño.

Celle-ci prévoyait 30 à 40 jours de présence répartis régulièrement sur toute l’année scolaire 2015/2016, lors de laquelle, parallèlement à la préparation de notre spectacle, des intervenants de C Barré ont conduit les élèves de la 4ème1 à créer leur propre spectacle. Celui-ci est profondément en lien avec Federico García Lorca, auteur de tous les textes de El Niño, et avec les valeurs qu’il incarne encore aujourd’hui, notamment la liberté d’expression.

Les élèves ont toutes les compétences et les métiers nécessaires à la création d’un spectacle, en s’investissant eux même dans l‘écriture de livrets, la réalisation d’une scénographie, la création musicale, le théâtre corporel, la communication visuelle (journal, affiches…), la présence scénique…

Leur spectacle, intitulé La Barraca, du nom d’un film de Jean Vigo tourné en partie dans le canal de l’Ourcq à Bondy, a été présenté deux fois le 27 mai 2016 à l’Auditorium de Bondy dans le cadre du Festival d’Ile-de-France.

CREATION EN MILIEU SCOLAIRE

Dans le cadre des interventions en milieu scolaire sont proposé aux élèves une (ou plusieurs !) créations musicales spécialement conçues par un compositeur et un librettiste qui les accompagne régulièrement dans leur travail, tout au long de l’année.

Ces manifestations, impliquant les participants du milieu scolaire autant que les musiciens professionnels de C Barré font partie de la programmation annuelle de l’Ensemble et visent une haute qualité artistique.

Spectacle participatif pour comédiens, chœurs, chœurs d’écoliers, orchestre à l’école et orchestre symphonique.

Commande de l’Ensemble C Barré / Livret : Alice Pfister / Composition : Thomas Keck.

Des cousins se retrouvent autour d’une table et parodient les repas de famille. Comme d’habitude chez les Français, ils parlent nourriture en même temps qu’ils mangent. Leurs discussions sont l’occasion d’aborder la question des circuits de production et de distribution, leurs aberrations, et d’amplifier de façon comique, rocambolesque des histoires qu’ils ont entendues et à partir desquelles ils inventent (galéjades).

Spectacle musical pour acteur/marionnettiste, baryton, 2 chœurs d’écoliers, 2 chœurs de collégiens, orchestre à l’école (18 mandolines, 10 violoncelles, 6 percussionnistes), orchestre symphonique (avec les bois par 2), et dispositif électroacoustique.

Commande de l’Ensemble C Barré / Livret : Catherine Peillon / Composition : Philippe Boivin

« L’histoire se déroule il y a très longtemps. Suite à un vieux différend entre les dieux, le pays est la proie de la sècheresse et la famine guette les mortels. On invoque, on prie, on processionne, on interroge les rêves, les devins et les pythies… Rien n’y fait. Jusqu’à ce que le roi décide de recourir à la « sympathie cosmique » dans un immense rite collectif d’imitation de l’orage et du tonnerre et ose ainsi défier les divinités. En trois actes, Météoriques est une fable joyeuse et cruelle. Elle se situe dans le temps du mythe mais les résonances avec notre actualité écologique rebondissent et éclaboussent nos certitudes. Conçue pour chœurs d’enfants, orchestre à l’école, orchestre amateur, chanteurs et instrumentistes professionnels, l’œuvre, sous la houlette musicale de Sébastien Boin, distribue de beaux rôles à chacun des protagonistes, fourmille d’inventions poétiques, théâtrales et sonores. Une création à tonalité politique et philosophique ». Catherine Peillon

Spectacle musical pour 4 enfants récitants, 4 chœurs à l’école, orchestre à l’école (mandolines, violoncelles et percussions) et 4 musiciens professionnels (mandoline, guitare électrique, violoncelle et percussions).

Co-commande du CFMI d’Aix-en-Provence et de l’Ensemble C Barré / Livret : Alice Pfister / Composition : Thomas Keck

« L’histoire d’Ici et d’Ailleurs transpose dans univers fabuleux la question des rencontres entre ici et ailleurs. Ici est un crayon, outil familier de l’enfant, et l’histoire se déroule au sein de la chambre, lieu très familier également. La présence de l’ailleurs au milieu du familier est cependant esquissée dès la première chanson (Chanson du promeneur), où les objets de la chambre font signe vers des pays étrangers, des rêves d’ailleurs plus ou moins lointains ou fantasmés. Mais le déploiement de l’imaginaire visuel de l’ailleurs a surtout lieu lorsqu’Ici rencontre Ailleurs, un livre d’images que l’écolier a substitué au livre de leçons. Au fil de ses pages, Ici voit défiler comme à travers un kaléidoscope des paysages évocateurs des quatre points cardinaux. Les chansons Sud, Ouest, Nord, Est font en effet défiler des groupes de mots de trois syllabes s’enchaînant sur le modèle de « Trois petits chats, chapeau de paille… » autour des représentations imaginaires que chaque point cardinal peut charrier.

Deux chansons explorent par ailleurs le couple Ici/Ailleurs sous le signe de la différence : une première qui oppose les pages quadrillées des cahiers de l’écolier aux plages de couleur du livre d’images (la tarentelle Pages d’ici, pages d’ailleurs) ; une seconde qui, reposant sur les évocations sonores très différentes des mots ici et ailleurs, se résout par une image combinant leurs qualités respectives (Sonorités d’Ici et d’Ailleurs). Le passage final sur les couleurs préférées doit sonner comme une acmé, joyeux mélange de toutes les couleurs, carrefour de préférences et de représentations imaginaires.

La narration est assumée alternativement par quatre récitants, idéalement un par groupe d’enfants. La distribution des « répliques » s’est faite à partir d’une caractérisation approximative de chaque récitant : le premier, goguenard ; le second, sérieux ; le troisième, fébrile ; le quatrième rêveur. Si ces tendances permettent de varier le registre de la narration au fil du conte, elles ne constituent pas une norme catégorique. Aussi les didascalies qui suggèrent une interprétation pour le récitant sont-elles indicatives : libre à l’enseignant de trouver, en concertation avec l’élève, une interprétation qui lui semble plus juste.

Cette partie narrative est le plus souvent accompagnée d’un environnement musical (percussions corporelles, bruits de bouche…). L’environnement musical figure dans le corps du document, auprès du texte du conte et des chansons, sous forme de micro partitions, sauf lorsqu’il s’inscrit dans la continuité immédiate d’une chanson, auquel cas il figure à la fin de la partition de la chanson. Au sein du conte s’insèrent en effet des chansons : le texte des chansons est mis en relief dans le document principal par titre en gras et texte en italiques et centré, et les partitions des chansons se trouvent en pièces jointes, séparément, pour plus de clarté. Chaque chanson peut être divisée en parties, chantées par les quatre différents groupes. Les indications scéniques et d’interprétation musicale figurent dans le document principal, mais en plus petits caractères, pour se distinguer du texte récité ou chanté. Les textes que nous ont envoyés les enfants ouvrent et ferment le conte. La description des chambres, un des aspects d’ici qui a été le plus développé par les enfants, donne lieu à une liste abracadabrante de meubles et d’objets familiers. Relayée par une seconde liste, plus onirique, sur les vacances, qui apparaissaient comme la principale cristallisation de l’ailleurs dans les textes des enfants. À la fin du conte, nous avons voulu faire la part belle aux couleurs préférées : une question qui a donné lieu à des images poétiques si belles qu’on a souhaité en conserver la formulation. C’est pourquoi ces passages sont parlés plutôt que chantés, afin de faire entendre le langage parlé des enfants et leur voix naturelle. Une exception : « Ma chambre est pleine de chevaux et j’ai un lit à trois étages », la jolie phrase de Léonie qui nous a beaucoup plu par son onirisme surréaliste, et que l’on a intégrée à la première chanson (Chanson du promeneur). En vous remerciant chaleureusement de nous avoir confié ce beau projet et en espérant que ce matériau nourrira un travail aussi enrichissant pour les enfants et les musiciens intervenants qu’il l’a été pour nous. » Alice Pfister et Thomas Keck

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