Solistes, chœurs, orchestres et électronique : baryton basse, récitant, double-chœur d’écoliers, orchestre de chambre, orchestre de collégiens et électronique
« Vivant » est un mélodrame « zoologique » baroque et revigorant. Les animaux entrent en révolte dès le début de la pièce contre les catégories dans lesquelles les humains les enferment pour les désigner et les classifier. Ils réclament sous les yeux de Belle, une petite fille, la reconnaissance de leur singularité, voire de leur subjectivité. Ils s’en prennent à Aristote, Descartes ou Malebranche. Bête, qui donne la réplique à Belle, symbolise la porosité de la frontière entre l’homme et l’animal. Après un « procès » où chacun exprime son mécontentement, un joyeux chaos phonique explose. Bête se révèle être le chaman qui conduira chacun à l’intérieur de soi, par un voyage au cœur du Vivant.
Catherine Peillon