Préface en Prose

Année de composition
2005-2007
Durée
40 minutes
genre
Instrumental
Effectif
Récitant, chœur et orchestre de chambre : 3 sopranos, 3 altos, 3 ténors, 3 basses, flûte (aussi piccolo), 2 clarinettes en sib (aussi clarinette basse), saxophone (soprano et baryton), basson, cor, trompette, trombone, harpe, percussions, piano, 2 violons, alto, violoncelle et contrebasse

Force, simplicité, émotion, contraste, sont des mots qui me guident dans mon travail de composition. Le questionnement sur notre monde actuel est une chose qui me passionne. En 2004, je me suis mis en recherche de textes sur des faits marquants du XX° siècle, et encore d’actualité. J’ai découvert la poésie de Benjamin Fondane. Dès la première phrase, j’ai été fasciné par son écriture, par la beauté et la simplicité des mots, par la force et l’universalité de ses images. Je suis frappé par sa pensée, une forme particulière de révolte et de réflexion sur le mal, une philosophie de « l’irrésignation ». Ce texte pousse à réfléchir sur l’Homme, sur ce que sera ou ne sera pas le XXIème siècle. Cette œuvre musicale est devenue pour moi une réflexion personnelle et un travail sur la mémoire des évènements passés mais aussi une façon de garder un regard actif sur le présent.

Musicalement, l’œuvre est construite en quatre périodes. La première est basée sur les bruits de la terre (frottements d’archets, souffle, chuchoté du chœur). Dans la seconde et la troisième, phrases mélodiques, rythmes, timbres s’amplifient et s’entrechoquent jusqu’au chaos. La dernière période, avec ses longues tenues sonores et la parole prise par le récitant, tend vers l’infini : c’est le souvenir et la mémoire de notre vie.

 

Lionel Ginoux

Création mondiale
Le 30 Août 2009 | La Chartreuse – Centre national des écritures du spectacle, Villeneuve-lez-Avignon, France

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