Comment raconter une musique comme la Marseillaise ? Comment lui rendre hommage quand elle est là, elle même, pour rendre hommage à ce que nous sommes en tant que peuple ?
Comment trouver un angle nouveau quand elle est si solidement ancrée dans nos vies et nos imaginaires, comment la chanter différemment, comment préserver son message et sa force rassembleuse sans la reprendre à l’identique ?

Notre projet se présentait comme une gageure mais nous avons osé cette liberté et cette audace particulière : nous avons fait confiance au pouvoir d’évocation que cette musique nous offre. Pour peu qu’on se laisse aller, les motifs de notre hymne national nous rendront tristes ou gais, désarmés ou incroyablement heureux, rassérénés ou accablés en se remémorant un instant passé, un contexte précis…

Nous avons alors voulu plonger au cœur de cette Marseillaise. Nous avons souhaité la morceler, et revisiter chaque passage, chaque ligne séparément. Nous avons essayé de décortiquer chaque motif, chercher ce qui se cache derrière, explorer toutes les significations possibles. Nous avons cherché à bâtir une forme musicale qui se construit comme un puzzle pour aboutir progressivement à une sonorité reconnue et familière.
Chaque bribe mélodique de la Marseillaise a donné naissance à un épisode musical particulier qui se développe de manière indépendante et se transforme progressivement.

En essayant d’explorer ces petits recoins où se cachent les souvenirs d’une émotion musicale plus ancienne, nous souhaitons retrouver cet émerveillement particulier, celui de la première écoute.