Le Vent est Revenu
de Laetitia Sadak
J’ai marché sur le sable
J’ai construit un palais
Où j’ai enfoui mes larmes
Une brise l’a emporté
Le vent est revenu
Le vent revient toujours
Comme lui, je reviendrai
J’ai confié à l’écume
Caressant la jetée
Le chant de mes ancêtres
La mer l’a emporté
La vague est revenue
La vague revient toujours
Comme elle, je reviendrai
Dans le ciel solitaire
J’ai retrouvé les traits
D’une ombre familière
La brume l’a emportée
Le jour est revenu
Le jour revient toujours
Comme lui, je reviendrai
Je suis parti si loin que j’en oublie la route
Je suis parti si seul que j’en oublie le jour
(Je suis parti pourtant. Je suis parti sans doute )
Le vent est revenu
Le vent revient toujours
Comme lui, je reviendrai
Takataka boum boum shah !
Yā Salam signifie ô paix.
Le mot Salamalekom, qu’on se dit pour se saluer, porte en lui l’accueil, la mémoire, et le désir de lien. Cette pièce fait entendre les voix de ceux qui partent, traversent, se cherchent, et parfois se retrouvent.
Deux langues se répondent , le comorien et l’arabe , comme deux souffles venus de l’exil, de la mer, du désert. L’orchestre devient un espace de partage, un lieu pour se dire la paix, ensemble, au-delà des frontières.
Et à la fin, une question, portée par toutes les voix : Où est la paix ?
Babour
C’est une oeuvre inspirée par le thème de l’exil. Le mot « babour » signifie « bateau », symbole du départ vers l’inconnu, porteur à la fois d’espoir et d’incertitudes. La musique s’inspire des sonorités du désert, des chants touaregs et des mélodies du nord de l’Afrique, pour évoquer à la fois la traversée et la nostalgie du pays quitté. L’orchestre d’enfants et le choeur incarnent, à travers cette pièce, la voix de ceux qui partent, rêvent d’un ailleurs et continuent à espérer malgré les difficultés du voyage. C’est une ode à l’espoir, au courage et à la recherche d’un avenir meilleur.